mardi, juillet 17, 2012


Une chanson d'amour dans la tête


Je sens tes lèvres chaudes contre mon cou
J’ai la peau qui vibre, les yeux qui brillent
Je le sens partout en moi, ce feu qui m’habille
Il me brûle et m’ouvre le corps tel un fou

vendredi, juin 22, 2012


Ces bouches en cœur 

  Sa gorge ne peut plus rien avaler
Elle se ressert et s’empêche de jouir
Comme une envie irrésistible de vomir
C’est toute sa bouche qui est gavée



Les bouches s’aspirent pour retenir le gout acide,
De toutes ces journées qui n’inspirent plus rien,
De tous ces corps qui s’angoissent du lendemain.
Les gorges expirent jusqu’à vomir tout ce vide.

mardi, juin 05, 2012

Un matin


 
Ses mains se retirent lentement de son corps
Elles s’éloignent sans un mot dans le noir
Sans un regard pour celui qui l’aime encore




dimanche, avril 08, 2012

Elle dort

Son petit corps est allongé dans le noir
Laissé pour mort, elle ne se doute pas
Qu’il la regarde pour la dernière fois
Qu’après le rêve vient le cauchemar



Il ne dit rien


En dire le moins possible c’est mourir
C’est jouir en silence dans un coin
Dans un espace vide fait de rien
C’est choisir l’absence et se détruire


vendredi, décembre 30, 2011





Poupée gonflable

Tu gonfles mes poumons de ton air
Sur mes épaules souffle cette rengaine
Cette chanson d’amour qui me peine

Qui s’écoute seul, face à la mer

Ton rythme est lent, il est mystérieux
Tu suffoques lorsqu’il s’agit d’aimer
Tu frissonnes quand je pose un baiser
Sur ta bouche et sur tes grands yeux

Tu me rappels cette poupée gonflable
Que j’ai inspiré toutes les nuits
Que j’ai brûlé jusqu’à la folie
Tu me rappels cette appétit inlassable

mardi, décembre 27, 2011




Je me suis suicidé

Jamais nous n’aurions du partir
En ce lieu passionné, notre amour
Nos charmes élancés, pour toujours
Jamais nous n’aurions du fuir

J’ai sacrifié ma passion et ma raison
Pour cette sotte, cette histoire passée
Noyé d’illusion, jusqu’à m’épuiser
Je t’ai vendu, j’ai souillé notre passion

Je suis tombé devant tes yeux bleus
Dans tes cheveux bouclés j’ai pleuré
Je me suis enroulé de tes doux poignets
Comme un enfant, un tendre amoureux

Et j’ai tout gaché, j’ai brisé ta virginité
Victime de tes soupirs, de ta cruauté
Je t’aimais à me tuer, à me buter
Ma chérie, j’ai perdu ma dignité…

lundi, décembre 26, 2011



J’aspire, je retiens et j’expire




Je fume une cigarette qui réchauffe l’âme
Elle s’enroule autour de moi telle une amie
Je la consume, je l’épuise, je lui donne la vie
J’aspire des litres de fumée qui m’enflamme








J'ai rêvé de son corps morcellé

Ton petit corps est morcelé, je le sais
J’ai touché tes épaules et tu as soupiré
Je me suis approché et tu m’as repoussé
Tu as ce secret, je le sens, je le sais.

Laisses moi recollez ces morceaux de toi
Pour que s’écoule toutes ces souffrances
Pour que raisonne toutes ces jouissances
Laisses toi envahir par ces morceaux de moi






jeudi, décembre 22, 2011


Un fantôme

Il est loin notre premier baiser, es-tu là ?
Tes yeux si ronds me regardent encore
Ils sont si profonds, plus que ton corps
Et mon chagrin ne meurt pas, il est là

Te souviens-tu de ces moments à deux ?
Nous étions totalement nus, ma belle
Nous étions complètement fou, ma belle
Et mes rêves se sont brisés, les malheureux


Un corps pour deux


Je m’efforce à te parler, mais tu ne réponds plus
Mes paroles sont des échos, elles ne percutent plus
Et pourtant, je te ressens en mon pauvre corps
Tes souvenirs respirent encore, ils ne sont pas morts

lundi, septembre 26, 2011




La fille aux cheveux d'argent



J’ai cette substance qui me traverse toute la nuit
Elle se propage en mon corps tel une maladie
Elle me démange, elle me ronge et m’affaiblie
J’ai cette démence qui me traverse toute la nuit

Et il y a cette petite voix qui me dit :
Tu ne peux être un rêve, une illusion pénétrante.
J’ai touché ton corps, je me suis torturé pour lui.



mercredi, juin 29, 2011

Douce maladresse



Triste fleur qui ne sait vivre sans rougir
Et ce laisse gouter sans grande emprise
Un promeneur attentif saura sans surprise
Lui dessiner des gourmandises et la cueillir

Dans un renversement tout aussi charmant
Elle reprendra le contrôle sur ses émotions
Et ne laissera rien paraître de ses intentions
Mais ses yeux font mention, d’un air aimant

Douce fleur qui est trahit par ses couleurs
Et qui semble souffrir en silence de sa fragilité
Ne disparaît pas sous un visage sans agilité
Ta maladresse amoureuse inspire le rêveur







La fille aux cheveux de sang

Je me souviens on avait des projets,
Des rêves d’adolescents sans importance,
Mais si intense, dans ma vie d’errance.
J’ai pris ta main, une nuit de juillet.

Mon âme sœur, de peine et de cœur,
Sans luxure ni blessure, je t’ai protégé,
Gardé précieusement dans un ciel léger,
Dans l’espoir d’embrasser ta candeur.

Mon amie, tu l’es resté jusqu’à ce jour.
Souviens-toi, de ce jour et de cette nuit,
Ou nous sommes partis et presque enfuis,
Perdu à deux dans ce bruit, pour toujours.

Sur le quai d’une gare où aucun train ne part.
J’ai laissé ce souvenir de toi et de moi là-bas
Dans ce paysage immobile aux cents pas
Ce matin là, tout contre moi, les yeux hagards.


mardi, février 22, 2011


Absence
Tu n’as pas de corps, encore moins de vie
Ton souffle est froid et ton cœur est mort
Mais ton chant raisonne en moi, il m’honore
Ne t’arrêtes pas, j’ai besoin de toi, de ta vie

Tu existes, ou peut être pas, du moins tu es là
Tu sanglotes au lointain, tes pleurs raisonnent
Ils font échos aux miens, ils me pardonnent
Car je ne t’ai pas attendu la dernière fois

dimanche, février 06, 2011



Non être

Tu ne me quittes pas, après toutes ces années
Ton visage est bien là, légèrement effacé
Mais toujours, j’entends ta voix délicieuse.
Je vois ton sourire, tes yeux d’amoureuse

Ce jour tu es passé au loin, une dernière fois
En moi ce frisson étrange, ma première fois
Comme un adieu, tu m’as regardé sourire
Comme un adieu, j’ai eu envie de mourir
Ce petit garçon est mort ce jour là...




mardi, février 01, 2011

Laisses moi rêver

Ta bouche en errance m'a tellement manqué
Comme un doux souvenir d’enfance
Tu ressurgies dans ma vie par chance
Tout à changé maintenant, je suis marqué

Tes yeux ronds me troublent, je l’avoue
Comme un enfant je tremble à t’écouter
Je perds mes moyens et je suis prostré
Tu es tellement belle, j’en deviens fou

Dois-je m’étendre davantage, et pleurer
Les nuits sont si froides sans toi, j’erre
Sans lumière, lentement je me perds
Alors s’il te plaît, laisses moi rêver


lundi, septembre 06, 2010

Se réveiller

Jusqu'aux dernières gouttes je m'abreuve de sommeil

J'injecte les morceaux de rêves qui s'agitent encore

Je m'accroche de tout mon être contre ce faux corps

Contre cette illusion limpide et enivrante qui m'éveille



Confusion


L'eau est froide, leurs os se glacent lentement.

Doucement ils cassent et se morcèlent, ils meurt.

Dans un silence, la mer engloutie ces deux cœurs

Et s'immobilise, écoutant les sanglots du vent





dimanche, juillet 25, 2010

Parfois,
J'aimerai que tu me laisses
J'aimerai que tu disparaisses


mardi, juillet 06, 2010

Mais je te veux

Tu es bizarre, ton visage est déformé
Ta voix déraille, tes jambes sont frêles
Ton petit corps, tu es loin d'être belle
Pire encore, tu ne seras jamais formé




Plus qu'à fumer


Allongé dans un champ de coquelicots
Tu soutires à mes lèvres cette cigarette

Doucement sur ta bouche, tu t'entêtes

Et tu perds la tête, tu aspires ces échos


Tendrement, tu respires la bonne fumée

Dans ton petit corps se répand la chose

Lentement elle se transforme en prose

Elle est partout en toi, tu peux l'aimer


De tes poumons elle a pris possession

Ils se durcissent, tombent et succombent

Il ne te reste plus qu'à creuser ta tombe
Plus qu'à pleurer, à crever petit garçon.

lundi, juillet 05, 2010

Je n'ai pas le droit de le dire,


Je ne peux te toucher, encore moins te serrer.
Dans mes bras tu serais aimé, tu serais tout

Dans tes yeux je glisserai, je serai partout.

Au creux de ton cou, je serai ton meurtrier


Je ne peux le dire, encore moins le hurler

Je me contente de l'écrire, peut être un jour,

Un jour tu trouveras ces mots, cet amour.

Ce poison brulera ton corps, il te fera crier


Je ne peux t'en parler, encore moins t'aimer

Car tu le sais, je le sais, nous avons tord
Ta vie, ma vie, la distance de nos corps

Même la mort, ne sauraient nous calmer


Je ne peux le penser, encore moins le rêver

Mais un jour, je gouterai tes lèvres chaudes

Petites soit-elles, j'embrasserai la douce ode

J'irai jusqu'à t'épuiser, jusqu'à te tuer


mercredi, juin 02, 2010


Prisonnier du présent


La réalité si fade et le temps si transparent,
Semblent s'arrêter sans un bruit, en silence.

Et le vide est là, il regarde avec insistance,

Ma faible vie, mon pauvre corps errant.

Petite chanson dans ma tête

Ivresse ! O seule amoureuse qui savez raviver mon cœur
De vos longues tendresses vous apprivoisez ma peine

Vous portez ma bouche en éclat, vous en êtes la reine

Je m'adonne à la paresse, entre vos doigts je meurs

Délires illicites

Isolation, jusqu'à ne plus respirer
Perdu dans les bas fonds, j'imagine
Un monde doux et des ondes câlines
Compulsion, je ne peux l'empêcher

Convulsion, dans ma tête elle hurle
Je me suis rêvé normal, sans maux
Décomposé je suis, pareil à de l'eau
Obsessions, elles chantent et brûlent

lundi, janvier 18, 2010

Vivement hier


Hier est si loin, il est si lointain

Pourquoi ne pas reculer en avant

Avancer en arrière, briser le temps

Le faire tourner, l'épuiser et le tuer

Pourquoi ne pas avancer en arrière

Se laisser faire et se laisser tomber



Nous sommes la fin du jour,


J'aimerai me laisser porter aux bras de cet air là

Veux-tu m'accorder cette danse une dernière fois ?

Tes membres sont froids, qu'il y-t-il mon amour

Tu n'as plus la même chaleur, tu as le corps lourd.




lundi, décembre 28, 2009

Comment le dire...et surtout comment l'écrire ?




vendredi, décembre 11, 2009

Des corps lourds


Sous ses doigts habiles ma peau se déchire

Doucement elle s'étire, s'assèche puis s'oublie

Sans un mot je la suis, je la laisse m'investir

Sous son poids, je glisse lentement du lit




mardi, décembre 01, 2009

Intrusion

C'est une chaude nuit d'été, les rues bondées
Ils se rencontrent à la terrasse d'un café

Il lui propose un verre, il est si charmant

Elle veut lui plaire, elle veut être son amant


Elle tient du bout des lèvres, une délicieuse

Un jolie bonbon cancéreux, quL suceuse

Elle se méprend, ce doux prince est de sang
Elle le ressent, il veut l'aspirer, il lui ment


Malgré tout, elle espère et veut l'accompagner
Encore une gorgée d'éther, de l'acide aspiré
Elle est enfin prête, les mains tremblantes

La gorge brûlée, elle demande hésitante

« Ou allons-nous m
on ami, est ce l'enfer ? »
Il lui prend la main, elle se laisse faire

Il s'arrête et la coince dans le noir, elle rit
Il mord sa chair, il la dévore, elle jouit




vendredi, novembre 27, 2009

Ce morceau de nous


Les longues nuits d'automnes avancent

Le sang se glace et les ivrognes s'enlacent.

Les gens marchent vite, ils se débarrassent,

De leurs vies sales, de cette horrible panse


Ce morceau de viande qui dépasse et tangue

On le cache avec honte, il est bien rangé

On aimerait s'en débarrasser ou le manger

Le mettre en bouche et utiliser sa langue


mardi, octobre 13, 2009

Tout va si vite


Les jolies choses se soulèvent dans l'azur jusqu'à la fin du jour.
Aux plis des nuages elles s'accrochent, guettant leurs morts,

Elles attendent la douce brise qui viendra les prendre.

Silencieuses comme toujours, elles aspirent le temps.

Et les tendres jours laissent des sons familiers,

Des parfums d'été, des visages heureux.

Tous ces morceaux de vie sont serrés

Si fort et si intensément que le jour,

Meurt, il perd toute sa couleur

Son bleu pur et son murmure.

Le ciel s'assombrit une fois
,
Il tremble une second
e fois
Dans un sursaut il exulte

Et une dernière fois,

Il regarde
l'horizon
S'éteindre et rire
Et pour enfin,
Mourir



lundi, septembre 28, 2009

Sans sommeil


Il est tard, mes rêvent ne viennent plus

Ils encombrent mon corps et se rassurent

Plutôt que mourir, doucement ils durent

Avec l'angoisse, la dépression des reclus


Dans mon corps il y a des petites horreurs

Des bonbons à dépression qui poussent

Des senteurs acides débordant de mousse

Dans mon corps il y a des bouts de terreur


Plaisir Oral


Obsession et dépression, un petit garçon

Avec une bouche plein d'addiction, jouir

Ou rire, il aime les fées, les plus pires

Un gosse sous pression qui suce un glaçon


Il récolte la liqueur dans sa bouche

Il la savoure, il la recouvre d'amour

Elle est chaude, elle est comme toujours

Il l'aime, il la dévore, elle est farouche

samedi, septembre 26, 2009

Elle


Cette histoire c'est passée il y a longtemps

J'étais frêle, elle était fraiche comme le vent

Nous nous étions juré, amour et fidélité

Mais j'ai chuté, dans les bras d'une assistée


Sa peau était parfumée, son nez retroussé

Ses petites mains froides, presque glacées

Son sourire était policé, sa bouche lisse

Ses yeux étaient coquins, pleins de malice


Elle ressemblait à une histoire, la première

C'était surement illusoire, j'étais sans lumière

Dans le noir, en prise à cette autre conne

Défoncé, pire encore j'étais celui qui se donne


Elle est partie en vacance quelques jours

Quelques secondes dans une vie, mon amour

Celui qui ne vient pas toujours, le rare

Je n'ai pas su l'attendre, elle a crié gare


Je l'ai longtemps pleuré cette belle histoire

N'essayez pas de comprendre, il est trop tard

Elle c'est enfuie avec son identité et sa vie

Maintenant, elle n'en a surement plus envie.


Actes manqués


Elle n'écoute pas, elle est seulement défoncée

Sa gorge percée, ses bras taillés jusqu'à l'artère

Elle va se tuer, de toute façon c'est une trainée

Cette pauvre fille, assise là, presque en terre


Je la regarde lentement s'évader, elle m'appelle

De son air innocent, avec ses yeux d'enfants

Je la sens, elle ne s'aime pas, elle est si belle

Assise là, elle m'observe, moi, son amant.


Ses petites mains caressent mon corps

Son souffle est calme, sa bouche rend l'âme

Pourquoi s'arrête-elle ? Son visage est mort

Que tient-elle ? C'est froid comme une lame


Elle est morte, je n'ai pas su l'aider.

Elle est morte, je n'ai pas oser lui dire,

Que je l'aimais, que j'espérais m'évader,

Avec elle, avec ses baisers, avec ses rires.


Me revoila :)

mardi, décembre 02, 2008

Mon Histoire

Entre le jour et la nuit, un esprit chanteur se hisse au dessus du monde. Adossé contre un nuage il zigzag jusqu'à cette vallée, la Vallée de son enfance. Lorsqu'il était petit et encore humain, bercé par ses errances, ce jeune rêveur aimait s'endormir aux creux des peupliers. Ces grands arbres surplombaient le ciel, touchaient les nuages, accrochaient les morceaux de rêves, le bruit des feuilles transportaient ce petit garçon dans un monde fragile et sensible. Il aimait partir loin, au delà des villes et des montages, malgré les conseils des adultes, ce petit être quittait progressivement ce monde trop réel. Ces parents prirent alors une grave décision, ils quittèrent ce pays propice aux rêves pour rejoindre un monde urbain et froid. A partir de ce jour, le jeune garçon ne sut retourner dans la Vallée aux peupliers, il errait de cauchemars en cauchemars sans pouvoir se réveiller. Un jour, à l'aube de son 30ème anniversaire, il tomba éperdument amoureux d'une silhouette aperçue en rêve. Ses formes délicieuses et ses soupirs déchirants avaient eu raison de sa vie. Il ne put s'empêcher de rejoindre celle qu'il aimait, abandonnant son travail, sa famille et ses amis. Sombrant petit à petit dans la folie, il rejoignait celle qui lui rappelait le chant des peupliers. Ce qui devait arriver arriva, après une trop forte dose de médicaments et de substances hallucinogènes, notre doux rêveur fut ramassé dans une rue scabreuse, a demi mort, le souffle fatigué. Le médecin diagnostiqua un coma, un sommeil profond d'où personne ne revient. Douxreveur était maintenant son nom, il était libre, enfin libre. Il avait retrouvé sa Vallée, au grès du vent il flirtait avec sa douce aimante sans se soucier, sans se lasser. Le voyage qu'il avait mené jusqu'ici lui donna de l'expérience et des pouvoirs magiques insoupçonnés. Il pouvait contrôler le temps, jouer avec les astres et les retourner comme bon lui semble. Le vent était son meilleur allié, il soufflait de douces pensées aux oreilles de ceux qu'il voulait envouter. Lorsque les êtres humains s'endormaient, il était là, auprès de leurs oreilles, près à les emmener dans la Vallée des rêves. Si un jour vous apercevez des peupliers, sachez écouter les douces mélodies du rêveur. Il saura vous emmener avec lui, aux cotés de son fidèle ami le vent.


Les couleurs

Rien n'est plus triste qu'un matin solitaire,
Les yeux salutaires, le souffle hésitant.
Tu devines ces douces années mortuaires
Mais que faire, tout s'en va, même le temps

Tic tac, tic tac, l'horloge est incestueuse,
Elle effleure ta peau, ton âme errante.
Elle s'enroule autour de toi, la malicieuse,
Elle pleure, elle glisse, elle est hurlante.

Les couleurs d'une jeunesses s'éloignent
Elles disparaissent dans un long silence
Tu t'accroches au futur, tu l'empoignes
Mais nous savons que tout est démence


jeudi, novembre 13, 2008

Nuit d'été


Chaque nuit, tu m'offres ce baiser volé
Chaque souffle, je sens ton parfum d'été
J'entends tes caresses contre ma bouche
Je te suis voué, nos voix se touchent.


Chaque jour, je m'éveille à tes cotés
Chaque matin, je suis là à t'écouter
Tu n'es plus tout à fait la même
Je dois te l'avouer, mais je t'aime.


mardi, novembre 11, 2008

Le commencement


Dans la rue, ce sont les étoiles qui rêvent,
Elles virevoltent, elles s'enroulent et lèvent.
Au même instant, sous un arbre mort,
Deux amants s'unissent sans un remord.

Leurs avenirs s'accrochent aux pales brillantes
Et c'est la nuit qui rougie, qui se lamente.
Ils ont les mains froides et la peau claire
Comme deux diamants qui veulent plaire

Ils s'échangent des mots doux, des caresses.
Dans l'air on peut toucher leurs tendresses
Et partager leurs amours, celui de toujours.
Ce sont deux aimants qui fuient le jour.


dimanche, novembre 19, 2006



Les lettres passent, ses mots restent


Le contour absenté d’une main est parfois si regrettée
Plus manquante que toute chose de la vie, elle décède
Et plus rien ne relève, ce morceau de chair qui cède
Alors pourquoi l’attendre, elle ne veut plus m’écouter

Elle préfère se fendre ou se vendre, qu’elle importance
Entre la nuit et la démence, il n’y a rien ou presque
Juste quelques corps affublés d’émotions grotesques
Alors pourquoi lui résister, elle n’est que souffrance

Cette folie qui me ronge, je ne la supporte plus
Son emprise au creux de moi, au creux de mon esprit
Elle m’épuise et me plonge dans l’au-delà, je cris
Et je pleurs, sans que mes larmes ne touchent ma vue

dimanche, novembre 05, 2006


Tendre adultère


Ca se voit dans ses yeux, elle veut toute la terre
Ses océans et ses mers, ses nuages et ses arcs en ciel
Elle approche de sa bouche le cancer, lui fait révérence
Et l’allume en cadence, puis s’élève ou ses lèvres
Un mot ou deux, je ne sais pas, elle touche ma chair

Elle me propose un rêve à trois, elle son corps et moi
Sa dépouille lui mordille les tétons me dit elle
Je souris, elle est si belle et moi si ivre, qui suis-je
Qui est elle, je ne sais plus comment elle s’appelle
Mes mains sur ses hanches, nous dansons la honte

Après je ne sais plus, je l’ai encore dans la bouche
Ses cris déchirant ma chair, sa pudeur me violant
Elle m’a laissé pour mort, la gorge perforée de sang
Et son corps, son cadavre que j’ai violement traverser
Je le pleur, et je meurs à l’idée de l’oublier

Mais ou est-elle, et ou suis-je, entre minuit et 7h
Que du flou et de l’apesanteur, entre sa vie et la mienne
Et un mot que je ne peux vomir, entre adulte et taire
Un acte involontaire qui porte des dessous charnels
Entre moi et elle, des épisodes sensuels et
sans suite

Sans titre


1999 il y a plus de 7 ans, déjà le problème était là
Il n’y avait pas de règles, pas de lois, non surtout
Pas de contraintes entre toi et moi, juste ma voix
La tienne et celle de Bob, sous un hangar oublié
Moi je n’ai pas oublié, rappel toi de nos rêves

Premier craquement d’allumette et c’était parti
Le carton roulé en S, les feuilles mouillées
La cigarette éventrée, le pousse plein de terre
Et cette odeur de folie, et cette montée de feu
Mieux que la chaîne XXL, mieux qu’un baiser

J’avais le flambeau dans les mains, le révolver
Chargé et armé sur ma tête, l’adrénaline à l’excès
Je pensais à ma mère, à ce qu’elle dirait de moi
Et ce supplice, ce geste de trop, trop accéléré
Pour cet enfant que j’étais, pour mon cerveau

Après ça, j’étais autre, pour moi et pour eux
J’étais celui qui, celui la que tout le monde envie
Rien n’avait changé en fait, j’étais comme avant
Seul, la voix hésitante, les mains tremblantes
Mais déjà les yeux fuant, la pensée absente

Ensuite tout c’est accéléré, ma première fille
Ma première barrette, ma première cuite
Mon premier coma, ma première levrette
Mon premier je t’aime, ma première parano
Mon premier bang et ma première crise de manque

Et de l’amour, encore de l’amour, toujours elle
3 mois de baise et des soirées à mater la télé
3 semaines à fumer sans s’arrêter, toujours pareil
La tête de plus en plus dispersée, les yeux explosés
3 jours sans dormir, 3 jours sans manger, pour elle

Alors j’arrête d’y toucher, je me le suis gravé
Mais ils sont tous là, ici et dans ma tête ces voix
Ils me proposent de rêver et d’allonger les billets
Et mon amour m’a baisé, elle s’est tirée avec moi
Avec ma virginité et toute ma collection de BD

Le marchand de bonbons à une langue de suceuse
Même à poil il me suggère d’autres positions
Encore plus scandaleuses, il me vend du vice
A deux lignes, ou Adeline, à l’envers ou au dessus
Tel une sensu de rimes, elle me vol et me viol


Mais le marchand de bonbons avait une langue de suceuse…



Et tous ces regards et toutes ces langues


J’ai bien trop peur de le dire, je ne peux plus l’écrire
J’ai bien trop peur de mourir et encore plus de vivre
Le je m’ennuie, le tu aussi, et elle est ma monotonie
Le vous, le nous n’existent pas, ils me sont interdits

Je n’ai plus de stupéfiants, encore moins de rêves
Un fond de vodka et du tabac, juste pour rigoler
M’oublier sur le sol comme à chaque fois, mort
Défoncé, brûlé, explosé, éclaté, emporté loin d’ici
Et me réveillé la gueule écrasée, encore moins là

Et si le cœur n’y est pas, tant pis ou tant mieux
Je me remplie pour mieux me vider, qu’elle joie !
Attendant la dernière gorgée dans un ultime effort
Je rejoins l’obscur exutoire, et je donne tout
Ma vie, ma voix, ma virginité et mon repas

Et si la vie me donne assez d’espoir, je frisonne
Je m’injecte un dernier viol et un ou deux Valium
Histoire de planer suffisamment jusqu’au divan
Mais comme tous dépravés, je me laisse pendre
La corde serrée, le cœur noué, la langue bandante

Mais il suffit d’une mauvaise vapeur pour chuter
Rater la porte, se foutre en l’air dans l’escalier
Et se souvenir d’une morte, qu’on pensait enterrée
Revoir son sourire de rêve, sentir sa peau sucrée
Ses mains chaudes glisser le long de son corps

Et souffrir de sa lame acide plantée dans le bide
Recueillir ses intestins, ses lambeaux de peau
Les retenir coûte que coûte, la larme à l’oeil
Et gober un troisième Valium pour cicatriser
Mais rester les yeux ouverts, c’est Disney ce soir

Mes amis sont venus jusque dans mon crâne
Il y a celle que j’aime en secret, et celle qui m’aime
Il y a celle que j’aime en adultère, et celle à vomir
Deux autres qui me détestent autant qu’elles m’ignorent
Et un avec qui je n’ai jamais vraiment parlé…


J’ai bien trop peur de le dire, mais je suis à vomir…



Joli petit bonbon


Dans l’aube, se retrouvent nos lèvres humides
Elles murmurent ces mots qui ne veulent rien dire
Et personne pour nous prévenir, le sirop c’est acide
Sa rend les gens vides et les dents sans avenir

Mais sur mes mains tu peux ressentir les nuages
Comme des prostituées enrobées de friandises
Elles te feront l’amour jusqu'à l’arrivé de l’orage
Alors tu auras le goût de toujours, celui qui t’enlise

Et quand un jour, entre tes doigts ma misérable vie
N’oublis pas d’enlever le papier, il est si usé
N’oublis pas de lécher mes contours avec envie
Et ne croque ma chair qu’une fois toute épuisée

Ne sois pas comme ces putains, goûtes mon corps
Dévores le de ta langue incestueuse, il est pour toi
Je suis là pour être essayé, avec ou sans ton accord !
Alors décide toi, avant que ne fonde toute ma joie

dimanche, juillet 09, 2006


Un rêve à bras ouvert


Transportées à l’horizon, mes larmes d’inquiétude
Etendues sur un nuage d’océan, passé sous silence
Ma douleur s’abandonne et s’introduit, errance
Délire et égarement sans suit, égorgé de quiétude

Le corps dispersé au large, ma pensée se noie
Immobile et calme, sa voix s’étend vers un navire
Abrité de fantômes déchirés de l’intérieur, rire
Et se laisser aller avant de mourir, avec la foi

Avoir les mains sales, pleines de vies gâchées
Tendre l’oreille pour ces échos qui pleurent
Et s’échapper dans un au revoir, sans pudeur
Être solitaire, perdu sur un rafiot tout troué

Envoyé à l’abandon, ces morceaux de monde
Dont personnes ne veux, pourriture d’envie
Affaiblie dans un océan nauséeux, sans vie
Et dans sa folie, l’ivrogne plane dans l’onde

La trajectoire insensée, emporté par les flots
Ce buveur d’eau salée, excessif avec sa cruche
Brisée dans les profondeurs, dans sa huche
Des milliers de litres renversés par les maux

Dans les filets on peut trouver des merveilles
Des belles aux longues boucles déshabillées
Sans dentelle ni porte jartelle, sans briller
Comme ces ardentes sirènes qui sommeillent

Mais dans la soif de l’ivrogne, des mystères
Des abaissées qui s’inclinent, la lèvre ouverte
Pour mieux s’étrangler, les mains entrouvertes
Et accueillir avec nausée ce fameux univers

samedi, juillet 08, 2006





Serge Gainsbourg& Charlotte Gainsbourg
Lemon incest
Inceste de citron
Lemon incest
Je t'aime, t'aime, je t'aime plus que tout
Papapappa
Naïve comme une toile du nierdoi sseaurou
Tes baisers sont si doux
Inceste de citron
Lemon incest
Je t'aime, t'aime, je t'aime plus que tout
Papapappa
L'amour que nous ne ferons jamais ensemble
Est le plus beau, le plus violent
Le plus pur, le plus enivrant
Exquise, exquisse
Délicieuse enfant
Ma chair et mon sang
Oh mon bébé mon âme
L'amour que nous n'f'rons jamais ensemble
Est le plus beau le plus violent
Le plus pur le plus envirant
Exquise esquisse
Délicieuse enfant
Ma chair et mon sang
Oh mon bébé mon âme
Inceste de citron
Lemon incest
Je t'aime t'aime je t'aime plus que tout
Papapappa
Le printemps est loin


Dans un parfum éloigné aux couleurs de septembre
Des souffles doux traversent bientôt l’automne
Sans retenue les feuilles nues doucement se donnent
A ce tendre monde de lumière incrusté d’ambre

Mais c’est l’ambre jaune aux musicales légendes
Que viennent chercher ces voyageurs éphémères
De leurs yeux coulent les larmes des oiseaux de mer
Et ramènent avec eux des envies gourmandes

samedi, juin 17, 2006


Douce répulsion


Pleins de vide et de lourdeur, elle erre
La gorge déchirée par la vie, elle pleur
Dans son intérieur épais, elle se perd
Réfugiée entre ses rêves et sa lenteur

C’est une petite fille habillée de boue
Ses bras et ses jambes sont bouffis
Sa langue est môle, pleins de dégoût
Elle est immonde comme sa vie

On a presque pitié de cette ingénue
Malgré les paillettes et les apparences
Elle est la fille aux mains crochues
Celle qui ne fait rien sans violence

Craintive, elle espère attirer les corps
La chair et le sang de ses hommes
Pour les châtrer jusque dans la mort
Et s’enfuir, avec l’exquise pomme



Sans complexe


La sueur s’épanche sur des corps sales
Le long des membres elle se décharge
Sans pudeur, elle se répand au large
Et déverse sa langueur sur les dalles

Le jour est là avec ses rayons puants
Les regards fuient vers de jolis rêves
Partout les odeurs grasses se soulèvent
Et viennent se saouler de calmants

De ce temps, les cadavres se vident
Ils suintent de maigreur chagrine
Se déversent dans la cuvette voisine
Et pleurent à grosses larmes acides

Ici, il n’est pas rare d’entendre gémir
Parfois entre deux brûlures, un vœu
Celui de mourir dans les bras de dieu
Et de ses abaissés qui aiment jouir


Rituel d’adieu


Dans le flot ondulant des courants égarés
Des morceaux de voix s’expulsent au dehors
Pleins de sanglots ils s’étranglent de remords
Et s’évanouissent dans un soleil dispersé

Dans la brume naissante les rayons oppressent
Ils accompagnent ces femmes qui hurlent
De tristes mamans éventrées qui brûlent
Pour ces bébés habillés de tristesses

Ces poupons qui descendent la rivière
Lentement se laissent emporter par les eaux
Libre comme un papillon en lambeaux
Leurs corps esseulés par leurs mères

Comme un rituel aux longues espérances
Les veuves et les amants se rassemblent
Sans la moindre passion il me semble
Couvert de cadeaux et de milles souffrances

Ce bébé au souffle trop distrait qui dérange
S’enfuit du jour pour disparaît au cimetière
Et les larmes bordent la salle mortuaire
Pour ce nouveau mort aux ailes étranges

vendredi, mai 05, 2006


Aller retour


Le jour est cruel, et se donne au matin
Les murs sont sales, les souvenirs sont loin
Sans se lever, les corps fatigués s’entassent
S’oublient dans un long soupir et se lassent

Dans la rue naïve on abuse de substances
D’enfances perdues qui n’ont pas de chances
Ici les nuits sont pures comme des corps nus
Qui se balancent sans arrêt, sur ces ingénus

Le rêveur s’enfuit par pudeur, pauvres vies
Absorbées par toutes ces mains, elles rient
Sans se soucier des chagrins qui sont livrés
A ces pauvres bambins, a jamais déchirés

Un corps allongé sur un corps, et des cris
Des appels sans fin vers cet autre qui jouit
L’amour rugueux d’un pauvre homme
Presque incestueux, la mort qu’il se donne (nome)

dimanche, avril 30, 2006


Volupté


Ô doucereuse passion qui brûlée mon corps
Je vous devine affamée de chair tendre
Vous hurlez, encore, encore et encore !
Jusqu’à vous déchirez le bras en cendres

Dans l’azur de grands lambeaux se tissent
Des morceaux de rêves se morcèlent
Naïves et innocentes, mes mains glissent
Elles s’éprennent de votre aube si belle

Soyez conquise de mes ivresses chéries
Elles affluent sans retenues à votre cœur
Abandonnant ses douceurs à vos envies
Dans l’ultime désir d’oublier vos pleurs

Par instants je suis le bateau ivre
Qui ruisselle abîmé parmi les torrents
Et, ne vous voyant pas, renonçant à vivre
M’abandonnant à mes lointains tourments

Je m’égare, la pluie battante sur mes yeux
Eclairé des milles et une lueurs du matin
Des senteurs ondulantes m’offrent un vœu
Celui de toujours, de notre destin


Des regrets


Renverser entre ciel et terre, les mots suspendus
Ma peau se brise, elle s’abîme et mon âme aussi
Les rêves sont partis, les nuages se sont perdus
Et ma vie c’est pendue, avec ces faibles envies

Je m’effondre sans faiblesses, les joues pleines
Sous mes yeux s’écroule la peine, de ces jours
Je retombe ici et là, dans tes cheveux d’ébène
Les yeux fermés, le cœur habillé de velours

Et dans les airs se promène ma lèvre défunte
Sans bruit et sans nuance, mon corps abîmé
Enlacé de sang, enroulé de douces plaintes
Ma triste existence qu’on ne peut ranimer

samedi, avril 29, 2006


S’abandonner


Dans un souffle se promènent les âmes heureuses
De ces dames infortunes que la nuit rend si belles
Aux crochets des églises elles élancent leurs ailes
Et se donnent aux tendres nuits malheureuses

De ces grands cygnes se dispersent la noirceur
Annonçant les tristes visages de ceux qui rêvent
Ces oiseaux lumineux qui doucement s’élèvent
S’exaltent peu à peu dans l’esprit du rêveur

Sans bruit, les silhouettes se bercent d’infini,
Se couvrent de saphirs et d’un millier de trésor
Ceux de la chair, et des parfumeries du corps
Telles des nymphes déshabiller de rêveries

De ces déesses pleurent la mélodie du jour
Leurs caresses sont si douces dans l’aurore
Qu’elles viennent déborder celui qui dort
Le triste dormeur au sommeil de velours



Voix éteinte


De l’autre coté du rivage se promène des pleurs
Leurs aubes laiteuses se confondent en mariages
En cérémonie d’un autre monde fait de mirages
Pauvres âmes aux allures pâles pleines de malheurs

Et personne n’entend leurs tristes échos
Seules, elles errent la gorge crevée de désespoir
En quête d’un nouvel abri, le cœur gonflé de noir
Le corps baigné de sang, celui de leurs bateaux

Echouées là, elles usent de leurs voix mourantes
Crispant la tête et les épaules, crachant du vent
Remplissant l’air de méandre et de temps
Elles ne disent que du silence à ces charmantes

Ces charmantes oreilles d’une autre existence
Ces voleuses de vies aux couleurs de vide
Ces douloureuses voix pleines de rides
Ces langues mortes qui prônent la démence


Tendre paresse



Le revoila :-)