mercredi, juin 29, 2011


La fille aux cheveux de sang

Je me souviens on avait des projets,
Des rêves d’adolescents sans importance,
Mais si intense, dans ma vie d’errance.
J’ai pris ta main, une nuit de juillet.

Mon âme sœur, de peine et de cœur,
Sans luxure ni blessure, je t’ai protégé,
Gardé précieusement dans un ciel léger,
Dans l’espoir d’embrasser ta candeur.

Mon amie, tu l’es resté jusqu’à ce jour.
Souviens-toi, de ce jour et de cette nuit,
Ou nous sommes partis et presque enfuis,
Perdu à deux dans ce bruit, pour toujours.

Sur le quai d’une gare où aucun train ne part.
J’ai laissé ce souvenir de toi et de moi là-bas
Dans ce paysage immobile aux cents pas
Ce matin là, tout contre moi, les yeux hagards.