S’abandonner
Dans un souffle se promènent les âmes heureuses
De ces dames infortunes que la nuit rend si belles
Aux crochets des églises elles élancent leurs ailes
Et se donnent aux tendres nuits malheureuses
De ces grands cygnes se dispersent la noirceur
Annonçant les tristes visages de ceux qui rêvent
Ces oiseaux lumineux qui doucement s’élèvent
S’exaltent peu à peu dans l’esprit du rêveur
Sans bruit, les silhouettes se bercent d’infini,
Se couvrent de saphirs et d’un millier de trésor
Ceux de la chair, et des parfumeries du corps
Telles des nymphes déshabiller de rêveries
De ces déesses pleurent la mélodie du jour
Leurs caresses sont si douces dans l’aurore
Qu’elles viennent déborder celui qui dort
Le triste dormeur au sommeil de velours
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