samedi, juin 17, 2006


Sans complexe


La sueur s’épanche sur des corps sales
Le long des membres elle se décharge
Sans pudeur, elle se répand au large
Et déverse sa langueur sur les dalles

Le jour est là avec ses rayons puants
Les regards fuient vers de jolis rêves
Partout les odeurs grasses se soulèvent
Et viennent se saouler de calmants

De ce temps, les cadavres se vident
Ils suintent de maigreur chagrine
Se déversent dans la cuvette voisine
Et pleurent à grosses larmes acides

Ici, il n’est pas rare d’entendre gémir
Parfois entre deux brûlures, un vœu
Celui de mourir dans les bras de dieu
Et de ses abaissés qui aiment jouir