dimanche, novembre 05, 2006


Sans titre


1999 il y a plus de 7 ans, déjà le problème était là
Il n’y avait pas de règles, pas de lois, non surtout
Pas de contraintes entre toi et moi, juste ma voix
La tienne et celle de Bob, sous un hangar oublié
Moi je n’ai pas oublié, rappel toi de nos rêves

Premier craquement d’allumette et c’était parti
Le carton roulé en S, les feuilles mouillées
La cigarette éventrée, le pousse plein de terre
Et cette odeur de folie, et cette montée de feu
Mieux que la chaîne XXL, mieux qu’un baiser

J’avais le flambeau dans les mains, le révolver
Chargé et armé sur ma tête, l’adrénaline à l’excès
Je pensais à ma mère, à ce qu’elle dirait de moi
Et ce supplice, ce geste de trop, trop accéléré
Pour cet enfant que j’étais, pour mon cerveau

Après ça, j’étais autre, pour moi et pour eux
J’étais celui qui, celui la que tout le monde envie
Rien n’avait changé en fait, j’étais comme avant
Seul, la voix hésitante, les mains tremblantes
Mais déjà les yeux fuant, la pensée absente

Ensuite tout c’est accéléré, ma première fille
Ma première barrette, ma première cuite
Mon premier coma, ma première levrette
Mon premier je t’aime, ma première parano
Mon premier bang et ma première crise de manque

Et de l’amour, encore de l’amour, toujours elle
3 mois de baise et des soirées à mater la télé
3 semaines à fumer sans s’arrêter, toujours pareil
La tête de plus en plus dispersée, les yeux explosés
3 jours sans dormir, 3 jours sans manger, pour elle

Alors j’arrête d’y toucher, je me le suis gravé
Mais ils sont tous là, ici et dans ma tête ces voix
Ils me proposent de rêver et d’allonger les billets
Et mon amour m’a baisé, elle s’est tirée avec moi
Avec ma virginité et toute ma collection de BD

Le marchand de bonbons à une langue de suceuse
Même à poil il me suggère d’autres positions
Encore plus scandaleuses, il me vend du vice
A deux lignes, ou Adeline, à l’envers ou au dessus
Tel une sensu de rimes, elle me vol et me viol


Mais le marchand de bonbons avait une langue de suceuse…