dimanche, novembre 05, 2006


Tendre adultère


Ca se voit dans ses yeux, elle veut toute la terre
Ses océans et ses mers, ses nuages et ses arcs en ciel
Elle approche de sa bouche le cancer, lui fait révérence
Et l’allume en cadence, puis s’élève ou ses lèvres
Un mot ou deux, je ne sais pas, elle touche ma chair

Elle me propose un rêve à trois, elle son corps et moi
Sa dépouille lui mordille les tétons me dit elle
Je souris, elle est si belle et moi si ivre, qui suis-je
Qui est elle, je ne sais plus comment elle s’appelle
Mes mains sur ses hanches, nous dansons la honte

Après je ne sais plus, je l’ai encore dans la bouche
Ses cris déchirant ma chair, sa pudeur me violant
Elle m’a laissé pour mort, la gorge perforée de sang
Et son corps, son cadavre que j’ai violement traverser
Je le pleur, et je meurs à l’idée de l’oublier

Mais ou est-elle, et ou suis-je, entre minuit et 7h
Que du flou et de l’apesanteur, entre sa vie et la mienne
Et un mot que je ne peux vomir, entre adulte et taire
Un acte involontaire qui porte des dessous charnels
Entre moi et elle, des épisodes sensuels et
sans suite